Chroniques (presque) psychologiques en Terre (à demi) hospitalière, épisode 66

Hey !


Deux jours seulement mais encore tellement à dire, je suis fatiguée rien qu'à l'idée de l'écrire. (Ou peut-être que c'est le boulot, aussi : je suis une lève-tôt mais quand même, 2h15, ça pique!). Bref, peu importe, ça prendra le temps que ça prendra, j'ai du temps devant moi : 2 jours de repos, Yihaaaa! Sérieusement, ça m'a vraiment fait cet effet-là : quand j'ai réalisé, je me suis sentie soulagée, mais soulagée!, comme délestée d'un poids ; ce qui m'indique, a priori, que ça ne durera pas. Je veux dire, dans cet entreprise là. Ça ne peutpas durer, si ça me fait cet effet là. Mais BREF, ce n'est pas le sujet : je suis en repos, autant en profiter!


D'ailleurs, chaque fois que j'en ai l'occasion (de profiter), je ne m'en prive pas. Hier, à la débauche, je suis allée au Bookfair, à l'EPIC (Exposition Park In Canberra, Centre d'exposition de Canberra). Une sorte de salon du livre... Épique ! Plein de livres partout, sur tout : pour la lectrice que je suis, c'est mieux que Disney, Astérix et Europapark réunis! Bien sûr, j'ai "craqué" : j'y suis allée "pour voir"... Et je suis repartie avec deux sacs pleins sous le bras! Mais j'aime tellement ça! (Et puis, le tout pour 30$, ça va!). Trois carnets de notes, un roman en français, un guide de voyage sur l'Australie, un recueil de citations, deux ouvrages de "développement personnel" et... Un guide pour les travel writers, les écrivains du voyage. Wahouuu, super ! (Je l'ai commencé, en anglais... Et j'ai compris, youpi! Ça me permet aussi de constater mes progrès... Et de continuer à m'améliorer!).


En parlant de ça... J'ai reçu mon livre, hier matin. Enfin. Le tenir entre mes mains. Waow, c'est vrai que ça fait quelque chose. Si vous aussi, ça vous a fait quelque chose (de bien), n'hésitez pas : parlez-en à vos libraires!


Oui, ça fait quelque chose.. Réaliser que "c'est moi qui l'ai fait". Réaliser la chance que j'ai d'avoir pu le faire, les personnes qui m'ont aidée. Réaliser, plus généralement, combien ma vie est belle, combien je suis gâtée. Cours d'anglais, vidéos, slams, blogs, idées, prévisions de sortie... Sentir combien elle est à nouveau remplie – et bienremplie. Plein d'idées, plein d'envies, de projets, d'énergie, sentir que ça bouillonne – parfois trop manière brouillonne mais j'arrive à gérer. Et c'est tellement bon, tout ça, tellement bon ce soleil qui se lève enfin sur mon horizon, que même si parfois c'est tourbillon, j'peux que dire Merci à l'infini. Et pourquoi j'arrive à gérer alors que ça pourrait me déborder, alors, qu'avant, y'a pas si longtemps, c'est sûr ça m'aurait submergée? Parce que je retrouve du SENS, je crois. Je retrouve la cohérence, je renoue avec mon POUR QUOI. Et... Pour être heureux, y'a pas mieux, je crois.


Oui, comme me l'a dit Papa, ces dernières années, "Lola a bien changé"... Dans les moments bas, "j'suis au fond", tout ça tout ça, j'aurais tendance à dire : elle aurait mieux fait de s'abstenir! J'veux dire...


23 ans, 1,62m, 30 kilos et des brouettes, pointure 39. Plus ou moins anorexique et totalement pommée dans sa tête. Mais jusque là... Tellement courant que ce n'est même plus surprenant, ça s'rait presque un schéma classique. Non, ce qui l'est plus, c'est qu'à 13 ans, c'est des rêves que j'avais plein la tête. Surtout (je veux dire, pas le plus important, mais le plus surprenant), j'faisais 1,66m, 50 kilos et des brouettes, et j'chaussais du 41! Moins quatre centimètres en 10 ans, et j'suis pas dans l'troisième âge, j'ai encore quelques années d'vant! Quand elle m'a dit ça l'autre jour, la médecin, j'l'ai pas crue, j'me suis presque défendue. J'veux dire, la peau, les cheveux, on le voit un peu ; mais les os, les dents, tout ça... On n'y croit pas. Et pourtant... Le résultat est là. J'étais estomaquée, j'lui ai demandé de vérifier mais... Non, c'est ça. 4 cm en moins. Et combien de d'ovules, combien de cellules, de neurones, hein, combien?! Et combien de soirées, de projets, d'opportunités, combien est-ce que j'en ai raté? C'est ça grandir, c'est ça l'Avenir? Ahh oui, vous avez raison, ça fait rêver! C'est beau de changer, d'évoluer !

Oui, oui, "dis merci à la Vie"... Et moi j'suis la Vierge Marie!

Mais ça c'est quand j'suis au fond. Parce qu'au fond (de moi, et non moi au fond du trou)... Non. Au fond de moi, malgré tous les maux, tous les bas, je sais qu'il a raison. Lola a bien changé, au double sens du mot : bien comme profond, et aussi comme bon. Il l'a dit mieux que moi, même, dans ce poème là. Poème que je souhaite partager, non pour me vanter, mais parce qu'il m'a tellement touchée... Parce qu'il dit, plus ce que je suis, comment l'amour d'un père pour sa fille, d'une mère, d'une tante, d'une amie, de qui que ce soit pour qui que ce soit, nous aide à être "plus que soi". Parce qu'eux nous voit "plus que nous", eux voient ce que l'on ne voit pas, on s'accroche à leurs mains, et peu à peu... On devient ce "nous en mieux".


Ici en France c'est la Saint Gildas, 

Et  ma fille Lola toujours se surpasse , 

Toujours et quoi qu'il se passe, 

Avec force et détermination elle fait face,

Elle cumule souvenirs et expériences dans sa besace, 

Les émotions évidement ça brasse, 

Alors parfois, quand c'est dur elle fait la grimace, 

Mais elle est bien plus que tous la croyais coriace, 

Son courage nous montre à tous qu'il faut être toujours tenace,

En conséquence partout positive elle laisse sa trace,

Elle investit le monde et l'espace, 

Elle se forge une cuirasse, 

Mais avant tout de vie elle devient vorace,

Avec plaisir et enthousiasme l'avenir elle embrasse,

Ma fille elle a la classe, 

Elle est partie seul sur une petite barcasse, 

Et maintenant elle se construit la plus belle des pinasse,


Mais... Peut-être n'ai-je pas tant changé que ça. Peut-être, plutôt, me suis-je retrouvée... La preuve? Ce post sur FB, datant d'il y a 9 ans : "Je rêve d'Australie." Qui aurais-cru que 9 ans après, j'y serais? Qui l'aurait prédit? Pas moi, c'est sûr. J'veux dire, j'rêvais comme ça, mais c'était du rêve – j'suis pas sûre que j'croyais, moi même, que mes aventures me mèneraient jusque là. Pourtant aujourd'hui, me voilà. J'y suis, en Australie. When dreams come true... Magie. (= Quand les rêves deviennent réalité... Magie).

Alors non, pour tout ça, pour tous ces moments là (si fugitifs qu'ils soient parfois), malgré tous les maux je ne regrette pas. Rien. Si changement il y a eu, je suis heureuse qu'il soit advenu ; et dans le cas contraire, même, je ne regrette pas de m'être "égarée", je ne le considère pas comme du temps perdu. Aujourd'hui, je parviens à aimer. Tout. Tout ce qu'il s'est passé, tout ce que j'ai traversé – parce qu'il le fallait pour en arriver là, parce que grâce à ça aussi, je suis là aujourd'hui. Merci.


Rappelez moi de m'en rappeler, svp, la prochaine fois que je vous fais un psychodrame. Dites-moi "Lola, tu peux pas prétendre avoir rencontré l'Univers, compris sa lumière, vouloir aider les autres à rencontrer leurs âmes ; et nous faire juste après, comme ça, un pétage de câble. Ça marche pas : l'Univers, c'est ou c'est pas, mais c'est pas un jour pair, un jour impair. Et puis imagine nous, si on te croit, si on te suit : tes raisonnements blanc, noir, blanc, devant derrière, oui puis revers, c'est pas clair!". Rappelez-moi ça, svp. (& Même si j'vous envoie valser. Même si j'vous dis que je m'en fous, que taisez-vous, que "laissez-moi au fond d'mon trou"... N'vous taisez pas, rappelez-moi ça. SVP. Même si je ne vous crois pas, c'est ce que j'aurais besoin d'entendre, à ce moment-là.


BREF. Tout ça pour vous dire, à l'aube de ces deux jours où vous serez théoriquement en repos, que le monde est beau. Que s'il n'est jamais trop tard, il n'est jamais trop tôt, non plus, pour en profiter. Savourer pleinement, croquer la vie à pleines dents.

À ce propos, Little Frenchy's Poésie, vous vous souvenez? Je vais essayer de le faire passer, version audio sur Jimdo. Ma mère m'a lancé un défi... Et moi les défis, j'suis plutôt du genre à les relever qu'à les laisser filer. Alors, deux jours après, Little Frenchy's Poésie, version audio, la voici!.

Une dernière chose, en parlant de ce week-end. Une petite "enquête" qui me tient à coeur :

Pour moi, après cuisine & repos aujourd'hui, ce sera Old Bus Market demain matin avec Joon, peut-être arboretum dans l'après-midi ; pour les brésiliens, ce sera Carnaval de Rio ; pour les sportifs du monde entier (et ceux du canapé), ce sera les JO... Et pour vous, ce sera quoi?


Ah non, encore une dernière chose : quoi que ce soit, je vous souhaite que ce soit rose. Même si le programme est rasoir, que vous puissiez voir qu'au-delà du noir, si obscur qu'il paraisse, dans votre âme, c'est toujours lumière et coeur en liesse.


PS : Changements ou pas, l'environnement m'intéresse toujours autant. Le bilan sur ça, des 5 ou 6 mois, j'ai pas oublié. Je vais l'écrire – que vous vouliez ou non le lire. Mais avant... Y'a Travelling Writer qui m'attend ! (Et c'est aussi bien pour vous, d'ailleurs, car a priori, après ça, les chroniques n'en seront que meilleures. ;) )


Lol'Âme Optimiste,