Chroniques (ultimes) en terre (presque) idyllique, épisode 59

Kia Ora, 


... Probablement pour la dernière fois (du moins avant un bout de temps). 

Et oui, car c'que vous allez lire là, c'est pas seulement "quoi d'neuf depuis la dernière fois", c'est surtout "les derniers jours avant d'partir de là". En direct de l'aéroport donc je reprends. 


 J'vous ai quitté en vous disant qu'il était temps de me bouger, mais, sans vous mentir, j'ai eu du mal à me motiver. J'ai trainé. Appelé maman. Repris un café. Et puis.. Quand même, un moment faut y aller, j'vais pas passer ma journée à glander!

Aller au Paritutu rock - situé au bout du Coastal Walkway, vue incroyable sur toute la ville et surtout sur la baie. M'arrêter en chemin, écrire sur un banc. Grimper. Savourer, me dire que j'ai bien fait. Me baigner dans le port. Revenir, retrouver Rob et son sourire. Préparer mes affaires, lire, écrire encore. 


Puis... Chim'Air du temps, trop longtemps au même endroit c'est pas bon pour moi. La fin de journée n'est pas si belle que ça, le réveil un peu compliqué. Anyway. J'suis en vie et j'suis là, alors même si j'ai l'ventre trop plein, tout va bien. J'peux continuer d'chercher - l'équilibre. J'suis pas quand ni comment, pour l'instant c'est pas fait, mais j'me sais : aussi profond qu'il soit caché, j'finirai bien par le trouver. 


Et en attendant..  Profiter. Du soleil sur la terrasse, en buvant mon café. Du trajet New Plymouth-Auckland en une seule fois, grâce à Steve qui accepte de m'embarquer. De la route et des paysages sublimes traversés. De la discussion : histoire, voyage, culture, politique, sport, faune, flore, aventure, que sais je encore. 


Et ainsi me voici, lundi début d'après midi, de  retour à FatCat, de bonne heure de bonne humeur! Objectif 1, tout rentrer dans le sac. 

Euh.... Ca ici, ça là et, si j'essayais de le caser là, et... Ouiiiii ! Olaaaaa! Je l'ai fait, tout est casé, yihaaa! 

J'peux me concentrer sur l'objectif 2 : pro-fi-ter. Juste apprécier, dans cette communauté, ma dernière soirée. J'savais qu'j'étais obligée de repasser (j'avais des affaires à récupérer), mais avant d'arriver, j'appréhendais beaucoup, j'avais pas envie du tout. ... Mais ça, c'était avant. Parce que je me sens très bien, finalement ! Soirée pizza, une bière et Yihaaa ! Ravis d'vous avoir rencontré, les z'amis, merci beaucoup and see you!!! 

(On dit souvent ça en l'air, mais dans ce cas, ça ne paraît pas si improbable : NZ-Australie, Australie-NZ, nombreux sont les backpackers qui font ça, j'en recroiserai sûrement donc là bas.)


Et aujourd'hui... Jour J. Le départ. Zita me dépose à l'arrêt, j'prends la navette - et comme ça ne marche pas sur le site je m'en tire sans payer 😉. J'enregistre mes bagage - sans problème grâce à la gentillesse d'une hôtesse, qui vient m'aider. (Parce qu'ici, pour les vols nationaux, il faut le faire soi même. Mais que pour ceux là. Sauf que moi, mon vol, à destination de Canberra passant par Wellington, est à la fois national ET international. Mais ça, le logiciel, il comprend pas. BREF. Elle dément pas mon ressenti : les maoris, c'est des gentils ; et en deux deux, pop!, c'est fait, merci. 


Et donc me voilà, devant les portes d'embarquement 32-33. La NZ, c'est fini pour moi. 1 mois et demi, déjà. J'ai pas été sur l'île du Sud, même pas jusqu'à Wellington, j'ai pas surfé, kayaké, escaladé le Mont Tongariro ni visité les caves de Waitomoto mais... Je ne regrette pas. J'ai sauté en parachute à Taupo, rencontré Yasha, Kiki, Marcello et les autres à Katikati ; j'ai marché dans la réserve naturelle près de Rotorua et passé deux jours exceptionnels dans le Coromandel ; j'ai appris à cuisiner vegan en quantité communauté, et j'ai trouvé, à New Plymouth, un nouveau foyer. C'était pas toujours facile, pas toujours parfait, comme j'aurais aimé... Mais c'était parfait. Quoi que j'ai pu dire ou penser, rien n'était en trop, rien ne manquait. ... Et pour le reste, je reviendrai. 


...Mais une chose après l'autre ! Acant d'penser à mon prochain séjour  chez les Kiwis, let's see ce qui se passera en Australie. Qui sera Waouw, forcément. Parce que je le sens. Mon patron qui vient m'chercher, le logement déjà trouvé, des personnes que j'ai contactée... Avant  même d'avoir  atterri, c'est comme si j'étais déjà accueillie!  

Oui, ça va le faire. Avec un nouvel objectif, pour cette terre - ou plutôt un retour à ce que j'avais déjà essayé de faire : bio et zéro déchet, un peu trop mis de côté depuis que j'ai commencé à voyager. Là, j'vais me poser à nouveau, j'aurai un toit fixe, un boulot... Bref, plus rien pour m'excuser ! Et c'est tant mieux, d'ailleurs : ça fait trop longtemps que j'me cache derrière des prétextes... Qui ne sont que ça, justement : des prétextes. Alors que l'environnement, pour moi, c'est pas un jeu. (Enfin si, dans un sens, la Terre est un vaste terrain de jeu, d'expérience, de réjouissances... Mais pas là. Enfin je veux dire, là je ne le dis pas dans ce sens. ... Vous avez compris ou quoi ?!) Donc, les excuses, y'a plus moyen : très bien, j'vais me remettre, enfin, en accord avec ce en quoi je crois. 


... Et là, tout d'suite, j'vais surtout me mettre en chemin, sinon j'vais rater l'embarquement - et toute chance de faire quoi que ce soit en Australie pour protéger l'environnement..  Parce que je n'y serai même pas! 

Alors zou, on s'bouge de là, direction l'pays des kangourous ! 


Et... See you!!! 


Lol'Âme excitée-impatiente-réjouie-confiante