Chroniques (presque) neuves en Terre (quasi) idyllique, épisode 53

 

Salut Salut !

 

& Bonne année! Je commence cette chronique en 2017, mais étant donné tout c'que j'ai à vous raconter, j'me doute bien qu'ce s'ra pas terminé avant la fin. Alors j'anticipe. D'ailleurs, j'vais commencer par la fin : pas reprendre où j'en étais, mais vous dire où j'en suis maintenant – on remontera après.

 

Entre Katikati et Waihi, dans une communauté.. "légumière". Des jeunes de tous horizons qui achètent des fruits & légumes aux producteurs locaux et les revendent sur les marchés. Of course ils sont végé (-tariens, et même -taliens pour certains), trient leurs déchets (compost en majorité), font du yoga et des randos leurs jours de repos... HAAAAAAAAAA! Tout ce que j'aime! Comme Garawée (en Thaïlande), mais cette fois, c'est pour de vrai! Et en plus de ça, moi, qu'est-ce que j'y fais? Non non, j'vends pas sur les marchés : je cuisine !!! Pour toute la communauté (25 personnes), c'est pas du gâteau mais... Sans déconner, je fais c'que j'aime, dans un cadre magnifique, entourée de gens plus que sympathiques... J'pouvais pas rêver mieux !!! À peine si j'réalise... Pour cette fin d'année, comme un cadeau des dieux. Oui, MERCI, j'suis vraiment contente d'être là pour finir l'année, commencer la nouvelle. Là, où j'me sens (enfin) à ma place. En accord – avec mon coeur, mon corps et mes valeurs. En harmonie, en vie. Finir l'année, commencer la nouvelle. Repartir du bon pied, déployer mes ailes... Enfin. Merci.

 

Vous savez qu'ça finit bien, y'a plus tellement de suspense, mais on va remonter un peu quand même, si vous voulez bien. Parce que rappelez vous, quand j'vous ai laissés, l'autre fois, le contexte était plus délicat : je devais annoncer à Cindy que je partais... Alors... Vous ne voulez pas savoir comment je m'en suis sortie?

 

... Et ben en fait... Eaaaaaaasy. Elle m'a juste dit : "Contente que tu aies pris une décision". Et après ça, entre nous... C'était beaucoup mieux! Plus facile, plus fluide, plus chaleureux... Alors c'est ça, la solution? Faut savoir qu'on se sépare pour être ensemble vraiment? N'importe quoi! En 2018, plus de ça. Com-mu-ni-ca-tion. Tout le temps & par tous les temps, pour ne plus !perdre de temps. Pour notre part, on l'a fait un peu tard, mais au moins, au moment du départ... C'était bien. Ça aurait pu se passer autrement, c'est sûr, ça aurait pu être "mieux", qui sait? Mais quand on s'est quittées, c'était sans ressentiment ni regret. C'était juste pas le bon moment pour qu'on se trouve vraiment. Mais plus tard, qui sait?

 

Partir de là, j'avais donc plus qu'à réserver le bus pour Katikati – easy maintenant que je n'ai plus de problème with my CB. Et profiter : lecture, écriture... En deux jours, j'ai à peine mis le nez dehors – acheter un gilet, un câble USB, et le jour d'après, juste faire deux pas, histoire de dire que je ne suis pas restée enfermée toute la journée. Faut croire que j'étais restée calée sur l'horloge de la métropole : en cette saison, c'est hibernation ! Mais... C'était bon. Disons que c'était ma période d'adaptation, d'acclimation. Et, dans cette retraite, j'ai même déniché pour vous un truc bien chouette! ;)

 

Pour vous en France (ou ailleurs),

Pauvres de vous

Pour qui c'est l'hiver,

J'ai déniché un p'tit bijou ;

Puisque vous n'avez rien de mieux à faire

Que de vous blottir sous la couette avec un bouquin,

Mettez donc celui-ci sous votre main :

"Le premier miracle"... Un vrai bonheur!

 

  • Le premier miracle ; Alexandre Legardinier.

     

Et puis, après avoir ainsi rechargé les batteries pendant 2 ou 3 jours, ma motivation était de retour ! Bonjour, bonjour ! Envie, énergie, nous voilà, c'est reparti pour l'exploration! Je n'ai pas fait grand chose jusque là (je veux dire, depuis que je suis arrivée en Nouvelle-Zélande), et c'était bien comme ça, mais aujourd'hui, ça ne me suffit plus, je veux plus. Mais... Il me reste toujours un mois! Alors, Yihaaaaa! En 2018, ça va faire Pschiitt !

 

Des mauvaises périodes,

J'en ai

- En France ou ailleurs,

C'est pas ça qui va changer ;

Pas parce que j'suis en exode

Au pays des Kiwis

Que tout va être tout l'temps Bonheur!,

Comme par magie.

 

Alors oui, ici aussi

Y'a d'gris moments,

Mais c'est pas important.

Pas important tant qu'on cède pas

Aux pluies et aux nuages bas,

Tant qu'on continue

À aller de l'avant

Plutôt que d'baisser les bras.

 

Car c'est sûr,

Rien n'est perdu.

Où que nous mène l'aventure,

Quelles que soient

Les difficultés sur le chemin,

C'est sûr :

Le soleil brillera,

À la fin.

 

Donc, samedi, me voilà repartie, direction Katikati. Pour un nouveau workaway dans une communauté de vendeurs de légumes, comme précédemment expliqué (plus ou moins clairement, veuillez m'excusez. ... Et puis après tout, non, pas besoin de m'excuser. Comme appris avec Cindy, com-mu-ni-ca-tion : si vous avez du mal à suivre, que vous voulez des précisions... Vous n'avez qu'à demander!).

 

Dans une gare,

Une fois de plus.

Nouveau bus,

Nouveau départ,

Vers une nouvelle aventure.

 

Pourvu que cette fois, ça dure ;

Pourvu que je trouve

Ce que je vais y chercher

- Ou que je découvre

Autre chose à même de me combler.

 

Parce que j'aime le moov', oui,

J'aime quand ça swingue, que ça balance,

Mais là la cadence

Est un peu trop élevée :

Je n'ai même plus le temps d'apprécier la danse,

Même plus le temps d'apprécier la Vie.

 

Dans une gare,

Une fois de plus.

Nouveau bus,

Nouveau départ.

Bip, Bip, c'est parti

- Pourvu que Katikati

Enfin comble mes espoirs.

 

... Et comme vous le savez, ça a été le cas. MERCIIIIII. L'un d'entre eux est venu me chercher, à la fin du trajet. Une autre m'a montré ma chambre (dans la réserve de pommes de terre, riz, farines... Je ne suis pas dépaysée! Haha), demandé si j'avais mangé... À peine arrivée je me sentais comme à la maison. Et donc, au diable les conventions, presque aussitôt je suis allée me coucher – personne, d'ailleurs, ne m'en a tenu rigueur. Comme à la maison, enfin. J'entends "Maison", là où mon corps, là où mon coeur se sent bien. Ça peut être partout, n'importe où, jusqu'à présent c'était surtout nulle part. Alors là, ce lieu qui comble mes espoirs... Enfin. Comme le dénouement heureux d'une histoire – et le début d'une nouvelle, probablement. Quoi qu'il en soit, ne serait-ce que pour ces quelques instants : MERCI.

 

Le lendemain, 31, pas question de traîner : sur les marchés, tous attaquaient de bon matin! Donc avant, avec Becky (mais comment que ça s'écrit, ça?), je me suis attelée à la préparation du petit-déjeuner : pancakes, porridge et salade de fruits (100% VG). Et après : pain, salade, guacamole, tarte, soupe, poêlée, banana bread... Avec Matt, cuisinier turc de son état, on a cuisiné toute la journée! C'était... Du boulot, c'est sûr – 25 personnes, ça fait une sacrée quantité de nourriture ; déroutant, parfois – végétalien, j'ai testé quelquefois mais il y a encore beaucoup de choses que je ne sais pas ; mais... Réjouissant aussi. Car j'avais à disposition tout un tas de produits frais, et aucune consigne, je pouvais m'amuser ; car je l'ai fait en bonne compagnie ; car aussi, pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie UTILE. Cuisiner toute la journée pour savoir qu'ainsi, on pourra tous réveillonner. Que quand ils rentreront, tous fatigués de leur journée, ils seront heureux de voir le repas prêt. Même si ce n'est pas parfait, trop cuit ou pas assez, incorrectement assaisonné... Ils seront heureux de voir que c'est fait, on pourra partager : ce sera parfait. Merci.

 

Et effectivement, ça s'est passé comme ça. C'était bien sympa. ... Même si je me sentais à mille lieux des festivités. Je veux dire, ce n'était pas que je n'étais pas bien ou quoi, mais juste, le 31... Et après? Je suis à l'autre bout du monde, en vadrouille, en été, sans repère d'espace ni de temps depuis un bon moment, alors le "réveillon"... Non, vraiment, j'peux pas réaliser ! C'était sympa, c'est vrai, mais... Comme hier, comme demain, et ça ne va pas plus loin! Les bises, les cotillons, tout ça tout ça... Non merci, sans moi. 31 ou pas, ça ne m'a pas empêchée de me coucher avant minuit. Et bien m'en a pris, car après, ça a un peu dégénéré, d'après ce que j'ai compris. Alors que je dormais comme un bébé... "Lola, Lola, are you ok? Are you drunk, are you ill?"* : 4h du matin, Laura me réveille, elle "vérifie" l'état de tout le monde car il y a les pompiers. Apparemment, avec l'alcool, certains ont un peu abusé... Enfin, pour moi, "Yes, everything is OK, i'm just sleeping"* – et d'ailleurs, de ce pas, je suis allée me recoucher. Haha.

 

* En français :

"Lola, Lola, tu vas bien? Es-tu saoûle, malade?" ... "Non, tout va bien, je suis juste endormie".

 

Ce matin, donc, alors qu'un nouveau jour se lève, qu'une nouvelle année s'élève... Le bordel, aussi, se révèle. Haha. Je fais ma part de ménage et de vaisselle (mais pas non plus la totalité, faut pas déconner !), les autres émergent petit à petit. J'écris, je prépare un dhal, je lis... Y'a déjà plus de dhal! J'pensais qu'il y en aurait trop, qu'on en garderait pour le dîner mais.. Tu parles ! Deux coups d'cuillère à pot, BAM, finito! Me voilà donc repartie : la pâte à pain de la veille, j'la "twiste" et j'l'enfourne (c'est pas exactement ce qu'on appelle du trois étoiles, mais c'est nourrissant, avec une grosse dose d'amour bienveillant : ici, c'est le plus important) ; patates, carottes, oignons, brocolis, et youplaoup!, meal ready! ... Sauf que pour le dîner, ça semble encore râpé : à peine cuit, les premiers tapent dedans... Tant pis. Tant qu'ils ont faim, qu'ils mangent, et quand y'en aura plus... Bah y'en aura plus, terminé, the end, finito! Parce que si j'attends que plus aucun n'ait faim, c'est sans fin, j'décolle pas du fourneau! Même si ça me plaît, j'avoue..

 

Mais j'veux aussi lire, écrire... Finir ce mail, pour commencer ! Ce qui d'ailleurs, est presque fait. Ne me reste plus qu'à vous souhaiter à nouveau, maintenant que minuit est passé aussi dans votre fuseau, une très belle année. Emplie d'amour, de paix, de sérénité ; de santé, de joies, de rencontres ; d'apprentissages, d'expériences (plus ou moins sages), de rires, de voyages... De tout ce qui sera à même de vous combler, de vous épanouir & de vous faire grandir.

Comme les autres années, 2018 sera un grand huit, tout c'que j'peux vous souhaiter, c'est qu'il ait le moins possible de loopings tête en bas!

 

En cette période de fêtes, de retrouvailles et de "réjouisseries", je tenais aussi à adresser une pensée à tous ceux qui sont seuls – ou qui le croient. À tous ceux qui le sont physiquement et à tous ceux qui le ressentent comme tel, moralement (quand bien même sont ils au milieu d'une foule de gens). Vous n'êtes pas seuls. On n'est jamais seuls. Même si parfois, on le croit. Mais écoute moi, toi, là, au fond de ton lit d'hôpital ; et toi, dont aucun de tes proches ne remarque que t'as pas l'moral... Écoute moi et crois-moi : on n'est jamais seuls. La preuve déjà : moi, je pense à toi ;) . Et je te fais un gros bisou, SMAAAAACK, un tout doux, SMAAAAACK, un qui claque, sur l'autre joue. ... Tu t'sens pas mieux, là, déjà? Si? Tu vois, il en faut peu... Si t'as un nouveau coup d'grisou, oublie pas, je suis là. Appelle-moi, j'te referai un bisou !

 

"Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux,

il faut se satisfaire du nécessaire..."

Tout c'que j'vous souhaite pour cette année, c'est de savoir, pour vous c'que c'est le nécessaire ; de le trouver ; de le garder, en tête et en coeur, même dans les moments noirs. Tout c'que j'vous souhaite pour cette année, c'est le Bonheur, au sens que vous lui donnez.

 

Happy New Year,

With Love,

 

Lol'Âme qui semble avoir trouvé sa Terre