Chroniques (toujours plus) imprévues en Terre inconnue, épisode 50

 

Hello,

 

10h à Hong-Kong (autrement dit, 4h à Paris – plus tard, vous comprendrez pourquoi je suis ici). Fin, début, je sais pas trop, d'une des pires "crises" de ma vie (de pseudo-boulimie). Je sais, je dis toujours ça ("c'est le pire du pire, je suis au bout de ma vie") – et au final, comme chaque fois, ça passera. Je sais aussi peut-être que vous ne voulez pas savoir, que vous préférez croire que tout va bien, que si je mange trop ce n'est rien – au contraire même, vous pensez que c'est bien. Mais non. Moi j'ai besoin de parler, de dire que c'est pas ça, la vérité. Que manger ça peut faire mal aussi, ça peut blesser, détruire la vie. J'ai besoin (pourquoi, soudain?) que vous sachiez. Je ne sais pas comment ça a commencé, je sais juste que je vais le regretter.

 

Il était deux heures du matin, j'étais fatiguée, j'avais froid. La p'tite voix disant de faire attention à la fin du tapis roulant, de bien ouvrir ses yeux en marchant, m'empêchait de fermer les miens. J'me suis dit qu'un café, un gâteau de riz, c'était pas si grave (dans le sens : si je sortais de mon cadre tout planifié), et ça me ferait du bien. Sauf que... Allez savoir pourquoi, s'en est suivi deux biscuits, quatre, six, huit, tout le paquet ; un petit pain ; mon lunch pour le lendemain ; bref, tout le contenu d'mon sac à dos, BAM, en 10 minutes chrono (et c'est pas comme si je n'avais rien mangé de la journée, loin de là ; ça, c'était juste de "l'extra"). J'ai donc tout fini sans faim, presque même sans envie, simplement en me disant : toute façon quand ce sera fini, t'arrêteras, et demain "rattrapera" puisque t'auras plus rien. Sauf que ça ne s'est pas arrêté là. Parce que j'étais lancée, que j'avais toujours ma CB, et que dans les aéroports, y'a toujours au moins UN truc qui n'est pas fermé. Dommage pour la planète (et mon estomac, mes idéaux), c'était McDo. Mais ça l'a fait, y'avait du sundae. Malgré le trop plein, malgré qu'ce soit pas sain, j'ai trouvé ça bien - la première bouchée. Après j'étais dégoûtée, j'pensais que j'allais dégueuler. Mais j'étais lancée. Mais après ça fini, promis, plus rien jusqu'à demain (voir après, après, après-après demain)... Sauf qu'à la fin, à nouveau j'avais froid. Pour m'occuper, me réchauffer – pour voir aussi, je crois, jusqu'où je pourrais aller, jusqu'où il supporterait – j'ai repris un truc. Un truc tout plein de trucs, comme je les aime pas, un truc qui détraque, comme ceux contre lesquels je me bats à longueur d'année. Parce que c'est salé, gras, sucré ; surtout pas bon pour le budget, la santé, la planète et les paysans exploités! Mais j'étais lancée. Et puis j'ai fini. Et réussi à mettre fin. Non parce que j'avais plus faim, non, ça c'était fait depuis longtemps ; mais parce que j'avais écrit. Même si ce n'est que quelques minutes, quelques heures (parce qu'après tout, mon vol n'est qu'à 15h, et c'est 6h, ouverture des boutiques, nouvelles saveurs... Qui sait si vraiment, c'est fini?)... C'est toujours ça de pris. Quelques minutes, quelques heures de répit. Ça n'a pas de prix.

... Mais c'était pas fini. Parce que le gars, à côté, en s'en allant il a laissé une part de son p'tit-déjeuner – deux pancakes grands comme des crêpes, une tranche de pain toasté. Et oui, j'ai récupéré. Comme une chienne ; ou comme une affamée, comme quelqu'un qui n'a pas l'choix. Sauf que moi, je l'avais. Mais faut pas jeter. Et les magasins étaient encore fermés. Et surtout, surtout, ça enlève tout, toute raison, toute dignité, j'vous jure ça rend fou. Et puisque j'étais relancée... Les articles précis qui font envie, qu'on met deux heures à chercher ; ceux qu'on regrette dès la première bouchée, tellement ils sont gras, sucrés – ou simplement pas bons, mais qu'on engloutit jusqu'à la dernière miette, comme des cons ; ceux qu'on achète, on sait même pas pourquoi – on est déjà très, très loin de là ; et l'envie de vomir qui t'saute dessus, te brouille la vue, qui te fait jurer qu'on t'y reprendra plus, jamais. Comme t'arrête de fumer...

 

... Alors, vous êtes sûrs : manger c'est bien, toujours? Vous voulez m'prendre la main, tentez l'aventure? ... Non, vous voyez... J'me disais bien qu'si vous saviez, ça vous tenterait moins. Et c'est tant mieux : j'aime autant que vous n'suiviez pas ce chemin. Juste, j'voulais que vous sachiez.

 

S... Saurez-vous deviner?

 

Plus rien n'me surprend,ne m'étonne,

J'ai plus d'envie j'suis atone,

Juste bonne à aller au lit

- Pourtant j'vous jure j'ai pas pris

D'marijuana, champi,

MD ou quoi qu'ce soit.

 

Non, j'me sens perchée, dépitée,

J'plane comme une droguée

Mais ma came est gratuite,

Pas chère et elle agit vite.

Cool, vous dites?

Méfiez-vous :

Autant d'raisons

D'tomber encore plus profond

Dans le trou.

 

Pourtant j'le sens, un truc pareil

Ca vous éveille – presque, vous émerveille :

Même si je vous dis que c'est noir,

Poison, fin de l'espoir,

Vous voulez savoir.

- Surtout que vous doutez

Que ça puisse exister.

 

Pourtant si, si,

C'est vrai, promis.

J'plane (ou j'm'enterre, question d'point d'vue)

Sans avoir le nez blanc ni risquer la garde à vue.

Pas b'soin : le sucre suffit

À rendre fou mes neurones.

Il les excite,

Affole mes hormones,

Du sucre, vite,

Encore,

Réclame tout mon corps ;

Puis les endort,

Assez, assez,

T'as dépassé les limites,

J'peux pas assurer.

 

C'est... Comme un mauvais sort,

Comme un mauvais rêve,

Pas d'trêve.

Les sirènes chantent

- Mais tout le reste en moi déchante

 

Comme un mauvais sort,

Tu cèdes à l'appel,

Même si tu veux pas :

C'est plus fort

Que toi,

Ca te coupe les ailes.

 

Va te coucher,

Va te cacher.

Fous-toi au lit, j'ai dit!,

Ca suffit pour aujourd'hui.

Un instant, ton corps impose le répit.

Tu dors, pour un instant t'oublies.

 

Mais quand j'me réveille,

Gare à moi!,

Il est toujours là.

Parce qu'il est partout,

C'produit qui rend fou.

Derrière sa façade "Alice au pays des merveilles",

Il est plus fort que les champi,

Les sorcières & l'ecstasy ;

Tu t'éprends

De lui, avant d'être pris dedans,

Les deux pieds d'vant.

 

... Pour moi c'est fait,

Je suis pieds & poings liés,

J'ai b'soin d'ma dose, comme une camée.

J'suis cobaye empoisonnée...

Et, d'un autre côté, chercheur effrenné.

Même quand je suis "au bout du rouleau",

Noyée par les flots,

Je refuse de perdre espoir :

Je sais que quelque part,

- Où que ce soit,

Il existe un radeau,

Un anditote au poison,

Une clé à ma prison.

 

C'est pour ça.

Pour ça que même quand j'me sens stone,

Lourde, dépitée, inutile, atone...

Je refuse de baisser les bras.

Continuer à chercher,

Toujours.

& Peut-être, un jour,

Ca changera la donne...

 

Bref, j'vais clôturer vite fait : de toute l'Asie, mon séjour ici a été le plus court... Et un de ceux qui m'a coûté le plus cher. Sur tous les plans. VISA, billets (et leurs ratés), déceptions, réflexions, non – changements, décision dans l'instant... Ont usé ma CB, mes rêves et ma santé : en partant, j'me suis vengée, ravagée. Mais pas tout à fait. Les utopies ont un prix, parfois un revers, c'est vrai – bientôt, vous comprendrez. Que néanmoins je suis prête à payer, à endurer. Parce que c'est elles qui font que le monde continue à exister, même si elles sont pas côtées, même si elles nous font pas manger. Ça n'a rien à voir avec le monde des affaires – l'homme n'est pas que de sang et de chair. L'homme a besoin de rêver (autant qu'il a besoin de respirer) ; et ça, elles savent faire.

 

BREF, pour résumer : j'voudrais pas l'effacer, mais j'suis contente d'annoncer : au revoir Thaïlande, bonjour Auckland, New-Zealand.

 

... Là, je vous vois, les yeux écarquillés comme des poissons assoiffés : QUOI?! DEJA?! Mais pourquoi?! Et bien... Parce que c'est comme ça. Moi-même, j'suis pas sûre de savoir. Plein de raisons et aucune à la fois. Parce que c'est comme ça.

 

J'suis partie sur les routes de l'Inde

Parce que Sophie ;

J'ai suivi David en Malaisie ;

& Maintenant, c'est dans les pas de Cindy

Que j'm'envole vers l'Océanie :

Ainsi est fait mon voyage,

De rencontres, de visages.

Des émotions qui traversent

La forteresse dans laquelle je me blinde, ;

Des idées, lancées comme ça,

Dont je reçois des éclats

Ou qui me prennent à la volée ;

Quoi qu'il en soit,

Des coincidences qui n'en sont pas

& Font prendre à mes projets

Autant de chemins de traverses.

 

 

Que d'expériences... C'est génial! Et en même temps j'ai bien conscience que, pour vous, c'est un vrai dédale, plus que compliqué à suivre. J'vais essayer de clarifier un peu, rembobiner l'fil d'Ariane, vous expliquer c'qui court (ou a couru) d'puis quelques jours sous mes arcanes.

 

J'vous avais laissé en Thaïlande, entre l'jardin & la cuisine, entre une salade thaï à la papaye & des français qui connaissaient le Castine. Si si, j'vous jure! Les nouveaux hôtes qui sont arrivés, ils habitent tout près! On a commencé à discuter... Et on s'est vite rapprochés : dès qu'j'ai su ça (et qu'ils ont eu goûté mon gâteau au chocolat), ça y'est, on était potes! Bref, j'vous avais laissé là. Au milieu d'explorations (et observations) pseudo-scientifiques :

{ 1/ De la conservation des bananes sur le long terme – quelles options?

Séchées, glacées, confiturées? Hypothèse 1, disons qu'on les veut en chips. Mais alors : poêle, four, soleil, morceaux plus ou moins fins... Quel est le meilleur moyen?

2/ Saviez-vous que...

Les feuilles de patate douces - les jeunes pousses (texture : tendre ; couleur : violet) - se mangeaient? Comme les épinards, elles sont délicieuses, à peine assaissonnées, en salade ou en poêlées.

3/ Saviez-vous que (Bis)...

Les chiens pouvaient inclure à leur alimentation... Du coton! (Et peut-être bien d'autres matières synthétiques, d'ailleurs...). Véridique ! J'ai un "croc" dans mon pantalon, mais vraiment, un gros : j'peux plus accrocher ma ceinture, il manque tout un morceau! }

 

... Mais revenons à nos moutons – cotonneux, du manteau nuageux. Puisque si j'vous avais laissé là (entre véto, tutos & botanique), j'vous retrouve maintenant au-dessus d'l'Océan Pacifique.

Garawée donc (le village de Lele). C'était cool, j'faisais mes p'tites affaires, et en même temps... C'était pas clair. Un jour tout était beau, parfait, tout s'organisait à nouveau & Mmmh! Qu'ils sont bons tes gâteaux! ; et puis l'instant d'après, fallait s'bouger, il restait ça & ça& ça, & l'téléphone & la TV, les jeunes aujourd'hui, c'est plus que c'était.. Jamais sûre.. De rien, pour moi c'était pas sécure. J'savais pas, de ses éloges, de ses critiques, de ses sourires, de ses yeux noirs ; j'savais pas c'que j'devais croire, si j'pouvais m'appuyer ou si j'risquais de choir.

 

Sur ce, Cindy – j'vous en avais déjà parlé, non? Cindy la femme aux milles vies... Arrivée avant moi seulement de quelques jours, on aurait dit qu'elle était là d'puis toujours. Lele lui demandait son avis pour tout, et ci et ça ; se déchargeait, surtout, ainsi, de pas mal de tracas. Mais, bref, ça, c'est entre eux, ça ne me concerne pas. Encore que... Si, en fait. J'me disais : comment j'vais faire quand elle s'ra plus là? J'ai pas sa tête, j'ai pas ses bras, j'suis pas prête pour manager comme ça... Et puis j'veux pas!

Mais BREEEEF (Lola, concentre toi, merde! Ça c'est le raisonnement qui viendra APRES, laisse lui le temps d'arriver). Donc, sur ce, Cindy me dit : "Si tu veux, j'te prends sous mon aile, tu viens avec moi". Euuh... OUAW. Pourquoi pas... Mais... Euuuh... Par rapport à Lele, aussi, faut que je vois... Mais... Euh... Quand c'est qu'tu pars déjà?... QUOI?! Deux jours?! OULAAAAA! ... Et les billets, le VISA? ... Et en même temps : pourquoi pas...

 

J'étais pommée, vraiment, j'savais pas. Tiraillée entre l'engagement que j'avais pris vis-à-vis de Lele ; et l'envie. Le sentiment de pas être à ma place ici, de "perdre mon temps", mon but (ou plutôt ma quête) ; l'impression de m'éloigner de mon chemin – et qu'avec elle, par contre, si j'lui prenais la main... Et en même temps, j'la connais pas, est-ce que je peux, qui me dit que..., pourquoi elle fait ça... Et bla, et bla, et bla. Je savais pas et le temps passait. Et la famille de Lele est arrivée.

 

Comme un ouragan. Des gens, partout, tout l'temps, tous en même temps. Et ça dans les placards, et ça, et ça, voilà des poches, encore, et des rires et des éclats de voix, et des cartons, et encore et encore. Et moi dans la cuisine au milieu de tout ça. Perdue, envahie. À plus savoir où je suis, qui est qui, qui fait quoi. Parce que sa femme reprendrait la cuisine, d'après ce que j'ai compris. La place, déjà fragile, que patiemment je me suis construite. Aussi bien que moi, les hôtes (les fameux des Pyrénées) sont mis de côté : tout le monde parle italien, thaï, je ne sais quoi, Madre Mia, aidez-moi ! Pour eux, j'prends les choses en main - "Thé, café, goûter? Ça vous va, ça, pour le dîner?" - et j'aime bien ; mais en vrai... J'voudrais juste me cacher. Loin de tout ça, c'est trop, trop d'un coup, trop pour moi. Pourtant j'hésite toujours : sous des airs de loyauté se cache la culpabilité... Sentiment terrible de "l'abandonner" (je sais la peur que j'en ai...), d'autant plus qu'il sait en jouer... "Et tous ceux qui avaient dit qu'ils viendraient pour trois mois, qui finalement m'ont joué "un p'tit tour et puis s'en va" – et tu dois abandonner tes projets, et tu perds de l'argent... Etc, etc."

Alors, dans tout ça, qu'est-ce qui a fait que? Quelques mots. En nous parlant, & à propos des invités (je veux dire : ceux qui avaient réservé) : "Vous mangerez avec eux, faudrait que ce soit prêt à six heures, six heures et demi ; nous on mangera après, j'ai aussi invité des amis". Ça a été la goutte d'eau. Quelques mots, ça a suffi : j'ai su que ma place n'était pas ici.

Et donc : "Cindy? ...C'est ouiiiiiiiiii!"

 

Cindy

La femme aux mille vies

Qui, like a angel,

A surgi dans ma vie

Près de Surat Thani.

 

Qui est-elle,

Pourquoi m'aide-t-elle

À déployer mes ailes,

Qui gagne-t-elle, elle?

 

Pour le moment, je ne sais.

Je n'ai pu accéder à son esprit,

Plus gardé qu'une tour fortifiée.

Je ne sais

Quasi rien de son passé

- Ni du futur, à dire vrai.

Mais j'ai envie.

De faire confiance, de tenter l'aventure.

 

Let's see.

Laissons parler la Vie.

 

Et nous voilà parties le lendemain matin (pas besoin de VISA, j'ai vérifié, billets réservés dans la soirée... Quand j'vous dis qu'on n'a pas traîné!), sur les chemins. Lele, dont j'craignais le sermon, m'accorde sa bénédiction : "Merci pour tout c'que vous avez fait. J't'en veux pas, je sais qu'c'est pas toi. Qu'c'est Garawée, le projet l'organisation le financement, pour l'instant c'est trop compliqué ; j'comprends qu't'aies pas voulu rester.. Mais c'est pas fermé, revenez quand vous voulez.". OUAW... Je suis touchée, vraiment. Merci.

 

... Mais on traîne pas quand même : y'a un avion qui nous attend à Surat Thani! Direction Bangkok. On n'a pas le même vol et j'ai failli louper le mien – dans la précipitation, j'ai réservé pour le lendemain. Et je ne m'en suis rendue compte qu'à l'enregistrement – quand la nana a vérifié ma résa, et qu'elle m'a dit "Mais... C'est demain, le 18..." AHHHH! Grosse frayeur mais heureusement, j'ai pu faire le changement. À temps. Ça m'a coûté l'prix du billet, mais j'm'en fichais : je veux monteeeeer !

Ça s'est fait, et même que j'suis bien arrivée. On a galéré, où il est cet hôtel, combien il coûte celui-là et combien on y va – on n'arrivait pas à se décider on n'a perdu du temps, mais on a fini par trouver et c'était parfait. One night in Bangkok, comme dans la chanson – ou presque car à dire vrai, j'étais crevée, à part le lit et les rayons du supermarché... J'ai pas vraiment exploré.

 

Lendemain matin, deuxième aéroport, deuxième galère. À l'enregistrement, encore. La femme refuse de me laisser enregistrer. J'me dis qu'j'vais me sortir de là, qu'bientôt on en rira, mais sur le coup, c'est un peu compliqué : le VISA est gratuit mais je dois avoir un billet pour retourner (ils veulent bien te laisser rentrer pour moins de trois mois, mais faut s'assurer qu'tu sois plus là après ça) ; je dois donc réserver ; mais avec ma CB je peux pas payer en ligne sans le code qu'ils m'envoient – sur mon numéro français ; sauf que là je ne l'ai pas, du coup je dois changer ce vol là... Bref, toute une expé! Heureusement Cindy est avec moi, et comme d'hab', on se débrouille. Avec tout ça, j'arriverai à Auckland que le jour d'après, mais j'arriverai – et du coup, mon ticket pour l'Australie est pris (Kangourous, attention à vous : 29 janvier, me voici!).

Au même moment, même si je ne le sais pas, Cindy aussi se débat – justificatifs, VISA & autres papiers pour l'enregistrement... BREF, on finit par arriver, chacune à son escale – c'est bien le principal. Guangzou pour elle, Hong Kong pour moi. Mais ça n's'arrête pas là.

 

"Jamais deux sans trois", j'le sais mais j'aurais dû m'méfier. Outre la galère que vous connaissez (puisque c'est comme ça que le mail a commencé), j'ai ENCORE failli rater mon avion. Non mais c'est pas vrai, tu fais exprès ou quoi?! Elle était pas assez longue l'escale, c'est ça? ... Non mais... J'vais vous expliquer. Le mec du McDo (presque "mon poto", comme disent les ados), m'avait dit "aux alentours de la porte 26", je m'y étais calée. J'écrivais, concentrée, j'ai pas vu le temps passer. J'relève la tête, Auckland - 15h20, Porte 50. Ok ok, ça va, c'est pas loin, j'y vais. Et puis là... J'sais pas, comme une prémonition. J'vérifie le numéro de ma réservation. Y'a un autre Auckland, à 15h10 (mais quelle idée aussi, d'en mettre deux si près?). C'est celui là que j'ai pris... Et c'est porte 200! Pour aller si loin, y'a un train qui rejoint : il est 14h20 et j'embarque à 30... OKKKKKK. Le train est très court, t'as d'jà passé les contrôles de sécurité, vas-y, cours, et... Ca y'est, c'est bon, je suis montée. Contrairement à Cindy, avec mon passeport ils n'ont pas bataillé. OUF! , je peux souffler. - D'autant que j'ai deux sièges pour moi ☺, et qu'le proverbe s'arrête à trois : à Auckland, c'est bon, tout ira!

Et le mail partira de là, comme ça. Sans nouvelle péripétie hasardeuse (parce que y'en aura pas), mais avec la wifi (parce que dans l'ciel y'en a pas). Et même si j'l'écris pas, vous saurez que ça va. Parce qu'à la fin, tout va, toujours. Encore plus quand, comme aujourd'hui, le jour se lève sur un nouveau pays. C'qui est fait est fait, ça n'sert à rien d'regretter. Faut juste pas se retourner, continuer d'avancer – et ça ira. Le jour s'est levé, c'est comme si tout c'qui s'est passé dans la nuit n'avait pas existé. Oublié, envolé – réparé? Nouveau VISA, nouvelle Lola, nouvelle page qui s'écrit... Merci.

 

PS : Je ne sais pas si d'ici là je donnerai des nouvelles, alors... Joyeux Noël !!!

 

Lol'Âme qui s'abandonne

  • Et qui fait exploser, as well, son bilan carbone.