Chroniques (à demi) solitaires en Terre (que j'espère) hospitalière, épisode 46

Hello,

 

Parce que je ne sais même pas encore comment dire "bonjour" en malais – je n'arrive pas à m'en souvenir, ils en ont un pour chaque moment de la journée, c'est trop!

Mais on en est pas là. J'vous avais laissé en salle d'embarquement – donc, reprenons Après le café de l'aéroport, j'me suis même offert le café de l'avion. Oui super cher, et alors? De toute façon, le budget en Malaisie, ce n'sera pas le même : le gros plat de riz pour une poignée de pain, la chambre avec salle de bains pour presque rien... T'oublie ! Ici les prix, c'est pas comme "chez nous", c'est sûr, mais c'est pas non plus very cheap, je vous assure. Donc, je m'entraîne déjà dans l'avion – même, je mets la barre plus haut, ensuite ça sera moins dur. Haha. En fait, je le voulais, vraiment, et je pouvais : ça suffit comme raison, non?

 

Quelque part dans le ciel, sur mon siège 11B, en train de siroter mon café. Pensées...

 

[ Malaisie, me voici ]

 

Malaisie,

Me voici, me voilà

- Pour combien de temps, je n'sais pas,

Ca dépendra aussi de toi.

En réalité, j'me sens un peu pommée...

Tu voudrais pas m'aider stp?

 

J'sais pas trop, pas vraiment,

Si j'dois rejoindre la Thaïlande directement,

Et pour quoi : l'éco-village?

Sophie, le Cambodge, poursuivre le voyage

Sans défaire les bagages?

Et comment : le VISA, la frontière,

C'est pas encore très clair.

Ou rester là quelque temps,

Profiter pour visiter,

Attendre un peu pour bouger,

Seule un moment, c'est bien aussi.

 

Malaisie,

Me voici, me voilà,

Toute seule, libre comme l'air dans KL,

Mais aussi toute pommée.

Malaisie,

Je ne sais plus, je ne sais pas,

Je m'en remets à toi :

Aide-moi s'il te plaît

À déployer mes ailes,

À entendre ma voix.

 

Arrivée à l'aéroport, formalités... Les doigts dans le nez ! Ce n'était pas la même chose de l'autre côté : en salle d'embarquement, ils ne me reconnaissaient pas sur la photo de passeport, et j'ai dû batailler, leur montrer ma carte bancaire etc, pour qu'enfin ils me croient : mais oui, c'est moi! Bref, maintenant, on y est pour de bon – avec le tampon, le VISA, tout ça tout ça. Comme d'hab', navette, métro, bus... C'est galère mais pas trop : David a géré le trajet, il sait par où il faut passer. On arrive à l'auberge qu'il a réservé : eau, thé, café à volonté ; wifi gratuit ; rooftop (= terasse sur le toit) ; draps et serviettes fournis (ça peut vous paraître une évidence, mais ici, c'est loin d'être toujous le cas)... Et quels draps ! La housse de couette, fleurie, c'est la même qu'on avait dans le temps, chez Maman !!! La probabilité que je la retrouve ici... Waouuuw, magie. C'est peut-être con, mais... ça fait du bien, ce "signe" de la maison. Comme si j'étais accueillie. Merci. À première impression, l'Oasis Guest House porte bien son nom.

 

Après la journée dans les transports, on n'est pas super chauds pour la fiesta, mais on est en plein Chinatown, donc on se motive, on ressort et on explore (un peu – haha). On s'attable dans un p'tit resto, on ne comprend pas grand chose au menu mais heureusement y'a les photos. Et David est content : boeuf, porc, poulet, mouton... Ici c'est pour moi que ça va être plus compliqué, les carnivores sont abondants ! Je me rabats sur des nouilles sautées – mais c'est pas les mêmes qu'en Inde, vrai de vrai, et c'est très bon. Il s'aventure encore de son côté, je préfère rentrer. Sur la terrasse, je rencontre des espagnols avec lesquels je discute, elle me chante une chanson "Lola"... Et je vais me coucher (c'est ce qu'on fait avec les bébés après les avoir bercé, non?). Une bonne journée !

 

Le lendemain matin, je me sens un peu barbouillée. Quand j'ouvre l'oeil à 6h, il fait encore nuit et il pleut... OK, j'ai compris : je vais me recoucher. J'émerge un peu plus tard toujours un peu patras (j'crois que les nouilles sont mal passées...), mais Allez Lola!, j'suis quand même pas v'nue jusqu'ici pour rester au lit. Je me bouge... Direction le supermarché pour le p'tit-déjeuner, en premier lieu : petits pains - façon Pitch, les briochettes fourrées fraise/abricot/chocolat... - aux haricots rouges ! Ça m'intrigue, donc forcément, je prends... Et reprends, c'est succulent !

 

Ensuite, David dort encore (pour lui aussi, c'est pas si bien passé que ça... Au goût, c'était parfait, mais apparemment, un peu moins pour l'estomac), je me bouge pour de bon. Je ne sais plus trop comment (navette gratuite, hasard des montées/descentes en suivant plus ou moins le plan...), je me retrouve au Pavillon, un grand centre commercial. Habillé pour les fêtes, il me fait penser aux galeries Lafayettes – version plus plus. Sapin géant, Père Noël dans son traîneau, animations, cadeaux, illuminations... C'est tellement beau... Qu'en prenant une photo, BOUM BADABOUM, je me casse la figure dans les escaliers ! Ouille ouille ouille, je ne me suis pas loupée... Mais tout le monde s'est empressé de venir m'aider, qui un mouchoir, un verre d'eau, un bras pour me relever, chercher la sécurité, appeler un ami / un médecin / qui je voulais... Waouw, merci ! C'est l'esprit de Noël ou c'est toujours comme ça en Malaisie?

 

La suite le dira. Heureusement, pour le moment, rien de cassé. Je reprends donc ma route, direction les Petronas Twin Tower , les plus hautes tours jumelles du monde (depuis le tragique attentat de celles des USA). Hautes comme elles sont, pour trouver le chemin, ça devrait pas être si compliqué... Et pourtant, que de détours je fais ! Bref, ça me permet aussi de trouver un adaptateur, discuter avec un marchand de fruits... Je les vois, clic-clac, c'est dans la boîte, je me balade un peu dans le jardin (le parc plutôt, qui se situe devant), mais je ne trouve toujours pas la tour qui est censé offrir un point de vue dessus... Ce sera pour une autre fois : j'ai faim, je rebrousse chemin ! Le m'avait offert un ramboutan (sorte de gros litchee, fruit national malaisien), et un longan (sorte de petit litchee) pour goûter, du coup je lui avais dit que je reviendrai ; et je reviens. Je regarde, j'hésite (il en a plein!)... Je me décide finalement pour de la pastèque jaune et des longan. ... Il me donne le tout gratuit et ajoute une banane ! Waouw, merci!

 

Retour au Pavillon pour "pique-niquer" – enfin ça, c'est l'idée. Je recroise une des femmes qui étaient là ce matin, quand je suis tombée. Elle me demande comment je vais, s'inquiète que "mon ami" ne m'ait toujours pas rejoint. Elle me donne un porte-monnaie (elle en a acheté plusieurs pour faire des cadeaux et décide qu'il y en a un pour moi, comme ça!), et propose de m'offrir un café. Je commence par refuser mais elle insiste tant et bien... Je la suis. Dans un café de la galerie – forcément, ultra-chic & vive les prix. Elle veut aussi m'offrir à manger. Non merci, quand même, on va pas abuser. Sa soeur et son pett-fils nous rejoignent, on discute, c'est sympa. Au moment de partir, je demande au serveur ce que c'est le gâteau noir, là-bas?, elle voit qu'il me fait envie, le paie pour moi, dans une boîte en take-away. Elle me glisse aussi un paquet de biscuits... Et 100 ringits! No, no, I can't! It's ok, I have money... Elle ne veut rien savoir. Bon ben alors... Ok. Thak's a lot, Poon. (Ah oui, j'ai oublié de vous présenter cet "ange gardien" : Poon, une soixantaine d'années qui en paraît facile quinze de moins, et le coeur sur la main).

 

Elle part de son côté, je reprends ma route... Dans les rues et surtout les rayons des innombrables centre commerciaux, pour trouver ce qu'il me faut – un chargeur.

Bilan de la journée, je n'ai pas "vu" grand chose - les Petronas Tower, le Sri Mahamariamman Temple (temple hindou, juste à côté de "chez nous", par lequel j'ai fait un crochet avant de rentrer)... surtout le centre commercial Pavillon ; mais j'ai le chargeur, l'adaptateur, et surtout... Plein plein d'amour dans le coeur. Des fruits, des biscuits, un café, un porte-monnaie,des gâteaux... Aujourd'hui j'ai tout eu pour gratuit. Au-delà de ça, des regards, des paroles, de l'attention. Du don sincère, qui n'attend pas de retour, de compensation. Du don pour donner, pour Aimer. Le plus beau de l'être humain, merci...

 

[ Malaisie... Terimaksi ]

 

KL,

À bras ouverts

Tu m'as cueillie,

Accueillie,

Esprit de Noël

Tous coeurs ouverts.

 

J'me suis perdue,

J'ai pas tout vu

C'qu'il y a dans les guides,

Mais en marchant dans les rues,

Le nez en l'air,

C'est bien plus que j'ai découvert.

All you need...

Is love. Tous les malais

Que j'ai croisés

Devaient connaître la chanson,

Car dans chacune de leurs actions,

Pour moi, ils l'ont chanté à pleins poumons !

 

Quand je suis tombée,

Loin de se contenter de me relever,

Ils m'ont offert,

Qui les fruits, qui le café,

Qui un regard ou un bras...

Tous de bienveillance sincère.

 

Malaisie, Malaysia...

On dit qu'le Myanmar

Est l'pays du sourire,

Mais j'tiens à dire

Que dans cet art,

Tu te défends bien aussi !

 

Quelques jours seulement que j't'ai dit :

"Me voici, me voilà,

J'suis pommée,

Aide-moi s'il te plaît";

Que déjà tu l'as fait

Au-delà de c'que j'espèrais.

Tu m'as montré

Le meilleur de l'humain :

Son coeur ;

Rappelé l'essentiel au bonheur :

Donner, tendre la main.

Oui, finalement ,

Il n'y a que ça qui soit important :

Partager l'instant.

 

Malasie,

En aterrissant à KL,

Jt'ai demandé une faveur.

Aujourd'hui j'en repars,

Le coeur ouvert et les ailes déployées,

Plus proche de l'essentiel.

En aterrissant j't'ai d'mandé une faveur,

Aujourd'hui, devant ce cadeau rare

Que tu m'as fait,

Je m'incline : Terimaksi (= Merci).

 

1ère journée plus que concluante, donc. Je tombe "amoureuse" de la ville (KL comme on l'appelle) et de ses habitants. C'est géant, plein de buildings, de lumières, de mouvement... Et en même temps si reposant, paisible, aimant ! C'est... Wow. Je me sens bien, vraiment.

 

Le lendemain commence bien aussi : j'apprends que le colis de livres est expédié, et que TBE (le site d'édition en ligne) a validé le manuscrit ! Yahou!

Je pars donc de bonne humeur vers le temple Guan Di, tout près. Mon premier temple tao. Clic, clac, quelques photos - mais pas trop : avec les yeux, c'est toujours plus beau. Ensuite, j'hésite : Batu Cave Temple, KL Tower (la fameuse depuis laquelle on est censés voir les tours jumelles)... Les bus me font un peu galérer, et je ne sais pas trop où je veux aller, alors... Je me perds un peu, et encore une fois, c'est pour le mieux! Pour trois francs six sous, j'acquière de nouvelles chaussures : il était plus que temps, mes ballerines n'avaient bientôt plus de dessous!

Et puis, je tourne je tourne... Presque en bourrique : La KL tower fait plus de 400m, tu la vois de partout, ça devrait pas être si compliqué de la rejoindre ! Mais je tiens, et enfin, je l'atteins ! Non mais ho, tu m'as prise pour qui? Je t'ai voulue, je t'ai eue! Et là je vois que pour monter au sommet (Sky Desk), c'est plus de 100 ringits malais... OK... Mais en même temps... J'suis pas venue jusqu'ici pour rester au pied. Et puis... Tu crois qu'tu vas revenir souvent en Malaisie? Non mais franchement Lola... Vas-y! Donc j'y vais. Et tout compte fait, quand on y pense, 100 Rm pour aller jusqu'au ciel (Sky = Ciel), c'est pas si cher payé! Haha. Là-haut, on n'a pas l'droit mais j'prends le gauche, et j'm'offre même un pique-nique. Vu sur l'horizon... C'est encore plus bon!

 

Avec tout ça, l'après-midi est déjà bien avancée. Je me tâte toujours pour les Batu Cave, mais la pluie commence à menacer. Je me fais (encore!) offrir un repas (une offre spéciale de lancement, ils distribuent des repas gratuits pour faire la publicité). Y'a du poulet mais.. Je prends en me disant : je l'offrirai. Ce que j'ai fait plus tard, à un mendiant, devant la mosquée (qui l'a pris parce que c'était bien certifié : Hallal. Ici, quasi tout l'est, d'ailleurs, puisque les musulmans sont en majorité). Parce que oui, du coup, en déambulant au hasard, je suis arrivée au bord des River of life, une espèce de promenade bordée de pleins de bâtiments qu'on m'avait conseillée mais que je n'avais pas du tout cherchée – et dont je ne savais même pas où elle était située... CADEAUUU. Merci, c'est super beau.

 

En marchant un peu, j'arrive donc devant la mosquée XXX... Et je rentre! Parce que oui, dans celle-là, on peut, quelle que soit notre confession (et même si on est athés). Prêt de foulard à l'entrée, explications (sur la religion, mais aussi l'histoire du bâtiment, sa construction...) en français (merci Yassin!)... C'est très intéressant, et pas inquisiteur, prosélythiste : juste, il me fait découvrir. Son histoire, sa culture, ses rites... Sa foi. Je suis touchée plein coeur. Merci.

Je poursuis la balade, et j'arrive au hasard devant l'expo Negaraku 2017, dont j'avais vu les panneaux. Un genre "d'expo universelle" (en plus petit, bien sûr, mais je ne sais plus comment on appelle ça...), gratuite, qui retrace l'évolution de la Malaisie, les avancées effectuées, l'état de fait et les progrès envisagés... Vidéos, photos, animations (ex : reconstitution d'un wagon de métro pour une visite virtuelle de la ville)... Top, je me régale ! À côté, y'a encore l'ancienne poste, le musée, mais... J'en ai assez pour aujourd'hui, merci! Je décide de rentrer, en achetant du durian au passage, le fameux fruit national. Ça coûte cinq à dix fois plus cher que les autres fruits et ça pue comme le maroilles, mais je ne me décourage pas : si c'est LE fruit, je veux savoir quel goût ça a. J'en prends une petite barquette (tout bien sous plastique, pour l'odeur.. Et encore, même comme ça, tout le frigo sent les chaussettes!). Au final... La texture et le goût me plaisent autant que l'odeur, j'en ai des hauts-le-coeur : vite, vite, loin de moi que cette chose là! Bon, tant pis, tant mieux, j'ai au moins fait un heureux : le réceptionniste, qui s'en lèche les doigts (paraît il en plus que j'ai acheté une excellente variété (?!). Dans ce cas, je n'ose même pas imaginer le bas de la gamme... Nez & Palais, paix à vos âmes!). Bref, je n'aime pas mais tant pis : toujours moins cigale que fourmi, j'ai ce qu'il faut à côté pour me sustenter (à mon goût)... Avant d'aller, sans tarder, au dodo!

 

 

Lendemain matin, de (presque) bonne heure, de bonne humeur, je pars pour les Batu Cave. Cette fois je suis décidée, je demande conseil avant de partir : bus, train, de quelle station, quelle direction ; normalement pour le trajet je suis parée. Sauf que... Problème de train, pas le bon arrêt, et par ci, et par là, et les gens qui comprennent pas... Je trouve le bon bus plus d'une heure après être partie – heureusement que ça devait être easy ! Enfin bon, j'y suis. Et 270 marches et des brouettes, pour atteindre l'intérieur (le temple construit dans la cavité). Décidément ces Batu, je les aurais voulu. Mais... Je ne regrette pas, c'est vraiment joli. Et la lumière qui passe, comme ça, et le vert, et le ciel au-dessus... Et se dire qu'ils ont construit ça, quasi à mains nues... Un peu beaucoup de monde pour s'imprégner profondément de l'atmosphère, du sacré, mais... Quand même, merci.

Escortée par une multitude de singes, je redescends les escaliers le coeur léger. Je n'ai pas exploré toutes les cavités, mais c'est assez : j'ai plutôt envie de retourner à l'expo, vers le River of Life et le Central Market, juste flâner...

 

Et puis finalement... Le Central Market c'est encore un gros centre commercial – même si ça présente mieux l'artisanat que les marques internationales. Donc les restaurants, c'est des chaînes ou des trucs standards, à des prix super-stars. Or je crève la dalle et je veux du local. Donc... Je retourne vers Chinatown. En "négociant" (non, pas de poulet, ni de boeuf, ni de poisson...), j'obtiens une bonne soupe légumes-nouilles-tofu... Typique et réconfortant (mais désolée, je nee me rappelle plus le nom). Tout ça pour dire (revenons à nos moutons) : finalement, le ciel est gris et même si je voulais voir l'expo et la National Gallery... Là tout de suite, je n'ai plus l'envie. J'achète des fruits (Josepine, Fruit du dragon, Honeydew... Ceux là c'est bon, vous pouvez y aller : testés, validés!) et je retourne à l'Oasis. C'est sûrement pas très local, mais Le Meilleur Pâtissier (et les chroniques, parce qu'on dirait pas comme ça, mais c'est du travail!) occupe mon après-midi.

 

... Et c'est aussi bien ainsi. J'm'aperçois que je ne sais pas quand je reviendrai (en France), ni même si je reviendrai (je veux dire, "pour de vrai", pour m'installer) ; mais que ça ne me fait plus stresser. Je ne me noie plus sous la culpabilité si je ne passe pas ma journée à visiter, tester, goûter, explorer – et même si après ça j'passe la soirée au lit, à r'garder Le Meilleur Pâtissier ; j'écris, je lis... J'commence à faire ma vie ici, comme si j'y habitais. Et... C'est bon. Oui, demain, après-demain, les prochains mois, je ne sais pas, mais pour l'instant, je suis bien en Asie. Et c'est tout ce qui est important : l'instant.

 

Lendemain, vendredi, dernier jour à KL. Jour du départ, en fait. J'y serais bien restée un peu plus, mais y'a mon couchsurfer qui m'attend (vous vous rappelez le principe? On loge chez l'habitant, gratuitement). À GeorgeTown, sur l'île de Penang. Et il est végétarien, il aime cuisiner, il fait du yoga et de la méditation... Oui, ça va être bien aussi!

Mais avant ça faut y'arriver. Cette fois j'ai VRAIMENT prévu mon coup, je me suis bien fait expliquer (avec les gros sacs, pas du tout envie de batailler)... Et j'ai trouvé les doigts l'nez! C'est maintenant que j'pars que j'comprends que c'est organisé... Bravo! Puisque c'est ça... Je reviendrai. KL, à bientôt!

Comme un escargot (avec ma maison sur le dos), j'arrive donc à la gare TBS – de laquelle je dois prendre le "vrai" bus (bah oui quand même, vous ne croyiez pas que ça allait être si simple?). Aussi grande qu'un aéroport, et organisée tout comme : comptoirs de réservation, zone restauration, guichets d'enregistrement et portes d'embarquement ! Et surpeuplée – vacances scolaires pour les Malais, j'avais oublié. J'attends donc 1h pour acheter mon ticket, pour un bus qui part près de 3h après – tous ceux d'avant étaient complets. J'en profite pour poursuivre l'écriture des chroniques (il s'en est passé des choses, à KL!), l'exploration des buns - les fameux petits pains fourrés, un peu comme les pav indiens (comme ceux aux haricots rouges du premier jour). Chocolat, coco-pandan (un fruit – ceux-là sont tous verts), maïs... Je les ai presque tous goûtés, maintenant! Et j'peux vous dire... Je n'sais pas ce qu'ils mettent dedans (hormis des additifs), mais c'est carrément addictif! Bref, l'attente se partage entre chroniques littéraires et culinaires. Et, bien sûr, puisque ça ressemble à un aéroport, je prends le fameux café de l'aéroport. Haha.

 

Et puis j'embarque. Au revoir KL... & À la prochaine, ma belle ! Siège extra-large, ultra-moelleux, dossier ajustable... Le bus est tellement confortable, après l'Inde, j'hallucine! Heureusement ceci dit, parce qu'ici comme chez nous, c'est la même équation : vacances (+vendredi) = bouchons. J'arrive à près de minuit, avec 3h de retard.... Mais Lohrit (mon hôte) vient me récupérer avec sa moto. Il a pris un repas végé pour moi dans un resto. La vue de son appartement est WAOW et sa discussion tout autant. Ça s'annonce bien! Pleine de cette bonne énergie, je file au lit (c'est pas qu'il est bientôt une heure du matin, mais... Si.).

 

... Et ce matin, je vous écris. La fin de l'épisode, enfin. Et je vous "préviens" : la fréquence des épisodes va probablement diminuer. Yoga, méditation... Ou juste penser, ressentir, vibrer. Mais.. Sans le raconter. Je sens le besoin de me recentrer. Naître à ce monde... Et puis disparaître? Je n'irai pas jusque là, mais... Un peu, peut-être. Prendre du recul, à tout le moins. De toute façon, avec ce pavé, vous aurez de quoi faire durer. Et puis, avec les fêtes, vous serez tous busy (=sur-occupés) aussi, alors... Je ne me fais pas de souci! :)

 

Gros bisous à tous& à bientôt !

(1/ Pour les photos ; et 2/ Parce que je ne vous abandonne pas quand même! Je ralentis, je n'arrête pas.)

 

Lol'Âme-qui-pense-très-fort-à-vous-quand-même-mais-retourne-à-la-Source-puiser-l'inspiration-...-et-qui sait?-réaliser-l'harmonisation-de-tout-son-être...